A l\\\\\\\'occasion de l’exposition NOIR ECLAIR au château de Vincennes, la galerie Rive Gauche propose une redécouverte sous forme de rétrospective du travail emblématique de ZEVS. On y retrouve, réinterprétés, des pratiques qu\\\\\\\'il a initié dans le passé, tel que le graffiti propre, le graffiti à la lumière noire, la liquidation des logos, les attaques visuelles, etc. qui font aujourd\\\\\\\'hui sa signature
Aguirre Schwarz alias Zevs serait-il atteint d’un dédoublement de la personnalité ? Plasticien le jour, street-artiste la nuit ? En fait, la frontière qui sépare les deux activités de ce créateur à double détente reste poreuse. D’où la singularité de son travail de peintre nourri autant par sa connaissance de l’art moderne et contemporain que par son expérience sur le terrain. Schwarz observe. Zevs agit.
Dans le civil, Aguirre Schwarz, qui a vu le jour en France l’année d’ouverture du Centre Georges Pompidou en 1977. Schwarz connaît les procédures qui font le sel de l’art contemporain, appropriation, détournement, hybridation, etc. Zevs s’en empare et devient un des street-artistes les plus inventifs de sa génération. En conjuguant son « œil » d’amateur d’art et sa culture contestataire, il renouvelle la pratique de l’intervention urbaine.
« Liquider les logos », à prendre au pied de la lettre, s’inscrit dans cette continuité mais sonne le retour à la peinture : cette fois, le « pubkiller » s’attaque à la globalisation et s’en prend aux logos des marques internationales, à leur puissance graphique et émotionnelle, à leur omniprésence planétaire à travers une intervention plastique originale.
En 2015 avec les Big Splash Painting, Aguirre Schwarz crée alors, des compositions picturales qui renvoient, entre autres, aux marées noires polluantes et destructrices de richesses naturelles. Les temps ont bien changé : l’or noir, eldorado du futur qui inspira à Hergé l’un de ses meilleurs albums, n’apparaît plus comme la panacée d’un bonheur béat.