« Tout mon travail consiste dans le fait que j’adore les femmes. »
Peintre de la Côte Ouest des Etats Unis, Mel Ramos débute par les cours abstrait de l’école des beaux arts de San Francisco. Des leçons auxquelles il se sentira réfractaire jusqu'à découvrir l’œuvre « Women I » de William de Kooning. Pendant les deux ans qui suivront il travaillera sur la série « I get a thrill when I see Bill ». Plûtard il découvrira le travail de Joaquin Sorolla, et deviendra un peintre hyperrealiste. Sur les conseils de Léo Castelli, il s’isolera afin de trouver son style. Son sujet de prédilection apparaît : « Les pin Ups ».
Son style est « Californian pop art ». Il peint des héroïnes qu’il fait vivre dans un univers de couleurs vives, parfaitement léché. Mel Ramos construit ses peintures, d'inspiration surréaliste, comme des juxtapositions (sa peinture se résume à : une femme, un champ de couleur en arrière-plan et un objet ou animal). Mel Ramos est différent des autres artistes pop, il n’y à pas de cynisme dans son travail, il à une approche positive de la représentation du corps de la femme véhiculé par les médias.
Les créations de Mel Ramos sont des « Belles de jour ». Leur érotisme n’est ni sombre ni pornographique. Il est l’élément essentiel de la sensualité féminine. Lorsque dans les années 1960, il transfère la pin up des médias dans la peinture, il donne à la représentation collective des fantasmes, un visage.
En 1972, il commence une série « A Salute to Art History », principalement dédié aux nus des célèbres peintres Français du 18e et 19e siècle. Son leitmotiv étant de situer sur le même plan le « Grand » art et le « Petit » art. Avec cette série, Il transforme les nues d'Ingres en « Playmate ». Il anobli doublement le profane motif de la « Pin-Up », en l’élevant dans le domaine de la peinture, puis dans le cadre de travaux sanctionnés de « Grand art».
Dans les années 1980, une nouvelle phase de sa peinture apparaît, il tourne son attention au « Nu » dans l'immédiat contexte de l’atelier : il commence la « Mirrors Series », et « Drawing Lessons ». Ceci signifie également le changement de la représentation de la femme qui retourne dans la sphère artistique du studio. La femme devient alors un modèle perçu comme un simple objet de prétexte à la peinture.
Dans les années 1990, avec « Galatea’s Serie », il rend palpable une fois de plus que l'idéalisation du corps de la femme dans l'art et dans les coupures de presse ne montrent que des « Statues », et certainement pas de réelles femmes.
Depuis les années 2000 et jusqu'à aujourd’hui, Ramos est retourné à ses premiers amours « Pin Up », et a recommencé à faire une série « Lost Painting De 1965», qui rappellent à quel point cette période fut formidable pour lui.