“Cameron gray est devenu le maître d’un genre de collage dont les racines formelles se trouvent dans une vieille technologie mais dont les sources spirituelles s’inspirent du pop art et du surréalisme. Dans cette dernière série, Cameron rends hommage aux maîtres des mouvements modernes. Quand le spectateur se recule et prends conscience de l’image en tant que tel, il peut ressentir l’adaptation de la méthode paranoïaque et critique de Dali par Gray, projetant le point de vue du spectateur particulier et le concept entier de la vision humaine dans une sorte de crise. Pouvons nous voir l’image entière et ses multiples sections? Ou est ce que l’ensemble entraîne la somme de ses parties, et inversement? Que sommes nous supposés regarder, ou pourquoi? Quelle est la relation de chaque élément qui crée l’image finie? Cette dernière série propose un rappel des travaux antérieurs. Les ensembles sont constitués de rythmes visuels qui peuvent subsumer les éléments tout en les laissant sans homogénéité. Les peintures de fleur très discrètes se distinguent facilement les unes des autres grâce a un champ visuel sans variation. On pourrait dire que la stratégie picturale de Gray est passé de l’autoritarisme d’une abstraction d’un modèle à un totalitarisme d’une seule over-peinture. S’il y a un message politique, artistique ou même social dans ces “ assemblances ” , c’est celui du spectateur et non celui de l’artiste.
L’artiste demande aux spectateurs de s’approcher puis de se retirer de chaque image, cela afin qu’il puisse les lire différemment. Dans ce cas, la multiplicité perceptuelle est elle-même une déclaration – ou peut être la démonstration de comment nous percevons le monde. Autrement dit nous comprenons la vie contemporaine et son paysage récemment digitalisé comme une somme de pixels qui constituent un ensemble – bien qu’un ensemble soit lui même instable et menace de s'effondré dans ses composants à chaque fois que nous le quittons, parlons a autrui ou nous nous connectons. Les “ assemblances ” de Cameron Gray représentent alors le visage de notre réalité présente. Ils ne sont pas les visages que nous voyons dans un miroir mais les visages de l’art que nous voyons sur l’autre, et sur nos écrans.”
Exposition “Sprintime in Paris” à l'occasion d’Art Paris 2011